L’été 2025 s’annonce l’un des plus chauds en Europe, et des millions de vacanciers vont se diriger vers les côtes, notamment méditerranéennes, très prisées. Si ces destinations offrent des paysages et des eaux d’une qualité remarquable, elles sont aussi fragiles. Alors, comment profiter des vacances sans nuire à ces environnements précieux ?

Un tourisme côtier sous pression

La Méditerranée accueille un tiers des touristes internationaux chaque année. En 2023, l’Union européenne a enregistré 1,1 milliard de nuitées touristiques, avec l’Italie et l’Espagne en tête. Pourtant, cette affluence a un coût écologique. Selon une étude publiée dans Nature, les émissions carbone liées au tourisme augmentent deux fois plus vite que l’économie mondiale, représentant désormais 8,8 % des gaz à effet de serre.

De plus, dans certaines zones touristiques, 75 % des déchets annuels sont générés pendant la saison estivale. Cela menace directement la qualité des eaux et la biodiversité marine.

Écolabels et greenwashing : comment faire le tri ?

Face à la montée des préoccupations environnementales, de nombreux prestataires affichent des certifications « vertes ». Mais attention : 53 % des allégations environnementales en Europe sont vagues ou trompeuses, selon la Commission européenne.

Pour éviter le greenwashing, privilégiez les labels délivrés par des organismes publics indépendants, avec des critères clairs, transparents et vérifiés régulièrement. N’hésitez pas à vérifier ces informations avant de réserver vos activités ou hébergements.

Activités marines : adopter les bons gestes

Que ce soit pour observer des dauphins, faire de la plongée ou du snorkeling, quelques règles simples permettent de minimiser votre impact :

• Ne touchez pas les animaux ni les plantes marines pour éviter de perturber leur habitat ou transmettre des maladies.

• Choisissez des sorties en petits groupes, souvent proposées par des opérateurs certifiés qui collaborent avec des biologistes marins.

• Lorsqu’un bateau s’arrête, préférez les entreprises qui utilisent des bouées d’amarrage au lieu d’ancrer dans le sable, afin de préserver les fonds marins.

• Utilisez une crème solaire sans composants nocifs pour les coraux.

Le jet-ski, un plaisir qui a un coût écologique

Les jet-skis sont une source importante de pollution sonore et atmosphérique. Plusieurs pays méditerranéens, comme la Grèce et l’Italie, ont commencé à limiter ou interdire leur usage dans certaines zones pour protéger la faune et les communautés locales. Réduire la vitesse des engins motorisés aide aussi à diminuer leur impact.

Voyager responsable : un geste pour l’avenir

Les vacances en bord de mer ne doivent pas être synonymes de négligence environnementale. En faisant des choix éclairés et en adoptant des comportements respectueux, chaque voyageur peut contribuer à la protection des écosystèmes côtiers.

Protéger ces milieux, c’est garantir que les générations futures pourront, elles aussi, savourer la beauté de la mer et la richesse de sa vie marine.